Pourquoi investir dans le Smart Beta?

15 mars 2022

Dans le monde volatile des marchés financiers, les investisseurs sont constamment à la recherche de stratégies qui leur permettraient de battre les indices boursiers tout en minimisant leurs risques. Tirer le meilleur parti de ces désirs contradictoires est un vrai défi !

Parmi les approches émergentes, le smart beta se distingue comme une stratégie innovante visant à optimiser le ratio entre le risque et le rendement.

Prenons 3 minutes pour comprendre le potentiel de cette approche venue tout droit de la théorie moderne de la gestion de portefeuille :

Gestion passive vs. gestion active

La diversification est la base de l'investissement à long terme. Les marchés étant confrontés à des variations parfois significatives, l'achat de telle ou telle action ("stock picking") peut se révéler risqué. Allouer votre épargne dans plusieurs actifs tout en les conservant un certain temps permettra de réduire les risques de perte en capital. C'est pourquoi John Bogle a inventé le portefeuille 60/40 – 60% investi en obligations, 40% en actions – dans les années 20 : il était le précurseur de ce que l'on appelle aujourd'hui la gestion passive.

La gestion passive, souvent assimilée au placement au sein de fonds indiciels ou d'ETFs, repose sur la reproduction de la composition et du comportement d'un indice de marché (Nasdaq, Cac40,…), assurant une plus grande prévisibilité et des frais réduits. L'objectif principal n'est pas de surpasser l'indice, mais de reproduire sa performance.

Par exemple, l'investisseur achetant un ETF répliquant le S&P500 bénéficierait du même rendement que cet indice boursier américain, pour des frais de gestion plus faibles. L'idée ici n'est pas de surpasser le marché, mais plutôt d'acheter et de conserver des actifs suivant les tendances de référence ; et ce tout en réduisant les risques et les efforts au minimum.

A contrario, la gestion active a pour objectif d'obtenir davantage de rendement que le marché de référence grâce à une sélection minutieuse des actifs – souvent basée sur une analyse de la valeur fondamentale des titres – et une pondération stratégique.

Retenez qu'un gestionnaire actif cherche à obtenir des rendements plus élevés en sélectionnant des actions "gagnantes" ou en entrant/sortant du marché au bon moment (pratique dite de "timing du marché"). Bien que potentiellement plus profitable, la gestion active implique des frais supérieurs, un niveau de risque plus élevé et un temps d'analyse et de traitement considérable.

Gestions passive et active: quels inconvénients ?

Les deux types de gestion sont cependant confrontés à quelques écueils.

La gestion passive, bien que populaire pour sa simplicité et son faible coût, présente plusieurs vulnérabilités notables :

  • Premièrement, en suivant strictement un indice, les investissements passifs visent à obtenir le même rendement que le marché de référence, sacrifiant ainsi tout autre potentiel de performance plus élevée.


  • La gestion passive manque en outre de flexibilité. Elle ne permet pas, en principe, des changements de stratégie en réaction à des conditions économiques ou de marché changeantes, ce qui peut être un désavantage critique lors de crises financières ou lorsque certains secteurs sous-performent significativement sur une longue période.

Par conséquent, la gestion passive peut être particulièrement frustrante lors des baisses de marché : les stratégies passives sont alors plus vulnérables aux pertes. Elles reflètent simplement l'évolution globale du marché, à la hausse comme à la baisse.

La gestion active, quant à elle, présente son propre lot de fragilités :

  • L'inconvénient principal en est le coût plus élevé. Les fonds actifs facturent généralement des frais de gestion plus élevés - jusqu'à 2% des actifs sous gestion par an - pour couvrir les dépenses de recherche ou de transactions. Ces coûts peuvent entamer considérablement la performance rétrocédée aux clients de ces stratégies.


  • De plus, leur succès repose fondamentalement sur la compétence du gestionnaire de fonds. Même si certains gestionnaires obtiennent des rendements supérieurs au marché, la majorité peine à surpasser de manière constante leurs indices de référence. Cela peut se traduire pour l'investisseur moyen par un portefeuille plus risqué et parfois moins performant, en particulier après la prise en compte des frais de gestion.


  • L'approche active entraîne aussi des coûts de transaction plus importants en raison des opérations d'achats et de ventes plus fréquentes, ce qui peut encore obérer le rendement net pour l’épargnant.


    En tant que stratégie hybride, le smart beta a gagné en popularité ces dernières années. Il vise à combiner les qualités de chacun des deux types de gestion.

Smart Beta : le meilleur des deux mondes?

Les stratégies Smart Bêta se situent à l'intersection de la gestion passive et active. Elles utilisent des règles fixes mais sophistiquées (dimension passive) pour rééquilibrer et pondérer le portefeuille selon des facteurs de risque spécifiques (dimension plus active), comme la volatilité, le momentum, la qualité, la taille et la valeur, dans le but de capter une meilleure performance tout en maîtrisant le risque.

Ainsi, les stratégies Smart Bêta combinent les forces de la gestion passive et celles de la gestion active :

  • Ces stratégies permettent de diversifier les risques de manière plus efficace que la gestion passive traditionnelle, en évitant une concentration excessive sur certaines actions ou des secteurs particuliers.


  • En ciblant des facteurs spécifiques, le Smart Bêta peut également générer une performance ajustée en fonction du risque pris, offrant ainsi de meilleures performances globales en comparaison des indices classiques. Ceci est un objectif typique des stratégies actives.

L'optimisation du risque-rendement a soutenu la popularité croissante des portefeuilles Smart Bêta dans les choix des investisseurs. Le poids des fonds indiciels (Exchange traded Funds ETF), qui suivent des indices ou des facteurs de risque spécifiques, a largement progressé en Europe et plus encore aux Etats-Unis jusqu'à représenter une part significative de la composition des portefeuilles sous gestion.

L'amélioration du ratio risque-rendement est aussi l'une des raisons pour laquelle Workka se consacre à fournir des portefeuilles Smart Bêta accessibles et compréhensibles à tous. Nous avons la conviction que ces stratégies d'investissement efficaces et performantes devraient être ouvertes à tout le monde, et non qu'elles restent réservées aux 0,01% les plus fortunés ou les plus initiés.

Où en est le marché aujourd'hui?

La gestion passive a commencé à décoller dans les années 1970, gagnant progressivement la faveur des investisseurs institutionnels et privés. Depuis l'invention des Exchange Traded Funds (ETF) au début des années 90, la part de marché des ETF et de la gestion passive n'a cessé d'augmenter. Ces allocations sont devenues encore plus populaires car promues par des gestionnaires à succès, comme Ray Dalio par exemple (et en particulier son portefeuille All Season).

À ce jour, la moitié des actifs sont maintenant gérés de manière passive aux États-Unis, dont plus de 6 780 milliards d'euros investis en ETF. En Europe, cette tendance a connu un certain retard, mais tout le monde s'accorde à dire que cet écart va se réduire : les actifs sous gestion passive ont été multipliés par 3,5 au cours des 10 dernières années sur le continent, avec un volume d'ETF atteignant 1 720 milliards d'euros en 2023.

Cette tendance a été soutenue par la large démocratisation de l'accès aux marchés financiers conduite par les néo-courtiers, comme RobinHood aux États-Unis ou Degiro en Europe.

Nous pensons que les épargnants ont aujourd'hui besoin de solutions plus simples et accessibles en les faisant porter par des Fintech qui les aideraient à piloter eux-mêmes leurs placements financiers.

Conclusion

En résumé, le smart Bêta représente une avancée significative dans le domaine de l'investissement, offrant une solution idéale pour ceux qui visent un meilleur équilibre entre le risque et la performance, tout en recherchant la simplicité de la gestion passive.

Pour découvrir comment le Smart Bêta peut vous aider à atteindre vos objectifs financiers avec une stratégie sur mesure, rendez-vous sur notre plateforme : vous y trouverez des Smart portfolios conçus pour maximiser votre rendement en fonction de votre profil de risque.

Last but not least, et si on dynamisait tout ça avec de l'Intelligence Artificielle ? Et bien, c'est la nouvelle frontière 😊😊

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Rappel : Les investisseurs doivent soigneusement évaluer leurs objectifs financiers, leur tolérance au risque et leur horizon d'investissement lors du choix d'une stratégie d'investissement. Chaque approche a ses mérites et ses limites, et ce qui fonctionne le mieux pour un investisseur peut ne pas convenir à un autre.

C'est pourquoi Workka s'engage à construire un Wealth Copilot qui vous aidera à évaluer votre profil de risque et choisir le meilleur portefeuille automatique pour construire votre capital financier sur le long terme.